Dérèglement climatique : rapport du GIEC août 2021

Publié le 26/08/2021.

En 2015, lors de la COP 21 à Paris, les pays membres de la convention climat de l’ONU se sont donnés comme objectif de limiter l’augmentation de la température d’ici la fin du siècle à 2°C. Ils se sont aussi engagés à faire tout ce qui est possible pour que cette limitation ne dépasse pas 1,5°C.

 

 

Les points clés du rapport du 9 août 2021

 

Les activités humaines, et en particulier la combustion d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz), ont provoqué une augmentation du taux de CO2 (dioxyde de carbone), principal gaz à effet de serre. Sur une période de 2 millions d’années, les taux de CO2 enregistrées en 2019 étaient les plus élevés ! De plus, l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère à un rythme sans précédent au cours des derniers 2 000 ans.

Il est clairement établi dans ce rapport que les activités humaines sont responsables du changement climatique. Environ 1,1°C de l’augmentation des températures depuis 1850-1900 est due aux activités humaines et les 40 dernières années ont été les plus chaudes. Le seuil de +1,5°C devrait être atteint ou dépassé dès 2030, 10 ans plus tôt que la précédente estimation du GIEC en 2018 !

Les températures vont continuer de croître et le réchauffement planétaire devrait dépasser les 2°C au cours de ce siècle si aucune réduction immédiate, rapide et massive des émissions de gaz à effet de serre n’est mise en œuvre. Des variations sont observées selon les régions : le réchauffement est plus prononcé sur les terres émergées que sur l’ensemble du globe et il excède le double de la moyenne mondiale dans l’Arctique !

Le changement climatique entraînera des réactions en chaîne comme l’élévation du niveau de la mer, pouvant atteindre 1 mètre en 2100, provoquant d’importants risques de submersions et d’érosions côtières. D’autres phénomènes vont s’intensifier et impacter les systèmes naturels et humains : précipitations plus intenses associées à des inondations dans certaines régions ; sécheresses dans d’autres ; événements extrêmes ; fonte des glaciers et du permafrost avec un recul de 40% de l’océan Arctique depuis 1979 !

Le milieu marin sera également fortement impacté par des changements majeurs et sur du long terme : augmentation des températures de surface et également en profondeur ; diminution de la couverture glaciaire ; vagues de chaleur plus intenses et fréquentes ; acidification ; désoxygénation… L’accélération des changements au niveau de l’océan et des glaciers avec l’élévation du niveau de la mer se poursuivra tout au long du 21ème siècle, même si le réchauffement causé par les activités humaines s’arrête. Les changements dans l’océan affectent les écosystèmes marins, aussi bien que les populations qui dépendent de ceux-ci, et ils se poursuivront au moins jusqu’à la fin de ce siècle.

Ces tendances pourraient se poursuivre sans une réduction rapide, drastique et durable des émissions de gaz à effet de serre. Si cette réduction a lieu, les effets sur l’évolution de la température commenceront à se faire sentir après une vingtaine d’années.

La hausse des températures et ses conséquences est directement corrélée aux émissions de CO2. Le rapport confirme donc l’importance de réduire fortement, rapidement et durablement les émissions de dioxyde de carbone ainsi que celles des autres gaz à effet de serre au cours de cette décennie et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Les Etats du G20, qui émettent 80% des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, ont la responsabilité de fixer des objectifs ambitieux et le pouvoir de réduire drastiquement leurs émissions. Ce rapport rappelle que l’ensemble des acteurs politiques, entreprises, investisseurs et citoyens ont également leur rôle à jouer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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