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Les continents sous les océans : L’hypothèse Icelandia
Avec cette troisième conférence de l’année, nous vous proposons de regarder les limites des continents et des océans sous le prisme des Sciences de la Terre.
une autre vision des limites continent-océan avec la géodynamique
En Sciences de la Terre la distinction entre domaines continental et océanique est différente de celle des termes géographiques employés usuellement, « océans » et « continents ».
En effet, pour les géographes, l’océan est un espace occupé par de l’eau salée et la limite des océans est, naturellement, le trait de côte. Tandis qu’en géodynamique, on s’intéresse à la nature de la lithosphère, le matériau des plaques, qui comprend la croûte ainsi qu’une partie du manteau terrestre supérieur.
On distingue ainsi deux types de lithosphères, aux compositions crustales très différentes : la lithosphère continentale et la lithosphère océanique.
Dans le cadre de la tectonique des plaques, on a depuis 60 ans démontré que la lithosphère continentale pouvait se rompre, et que se créait, par fusion du manteau, une lithosphère océanique au niveau des dorsales situées sous les océans.
Pour les géodynamiciens, mais aussi en politique internationale, la limite continent-océan se situe donc à la limite entre les deux lithosphères, océaniques et continentales, c’est-à-dire à l’endroit précis de la rupture continentale. Cette limite est toujours sous-marine, parfois à des centaines de kilomètres du rivage, au-delà de la « plateforme continentale ».
Crédit photo : © Laurent Geoffroy
Des résultats et des concepts récents sur les modes de rupture des continents remettent en question l’utilisation de certains des éléments classiques d’identification de la lithosphère océanique, comme les fameuses « zébrures magnétiques ».
L’application de ces modèles à l’Atlantique NE modifie profondément sa compréhension, avec la proposition d’un grand continent en partie immergé, et dont l’Islande serait la partie émergée : « Icelandia ».
Notre intervenant pour cette conférence est :
- Laurent Geoffroy – Enseignant chercheur au Laboratoire Géosciences Océan, à l’Institut Universitaire Européen de la mer (IUEM) – Plouzané