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L’océan, source d’innovation pour l’exploration spatiale

Découvrez au cours de cette conférence passionnante, deux projets novateurs centrés sur l’aquaculture et l’exploitation de micro-organismes aquatiques pour atteindre l’autonomie alimentaire en milieu spatial.

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Publié le 18/08/2023. Dernière mise à jour le 13/09/2023.

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Les premiers coups de nageoires de l’aquaculture spatiale

L’exploration spatiale continue de repousser les limites de l’humanité, avec des projets audacieux qui nous rapprochent de l’autonomie dans des environnements extraterrestres. Une initiative innovante, portée conjointement par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) de Palavas-les-Flots et le Centre National d’Études Spatiales (CNES), vise à développer un système d’aquaculture spatial, avec comme premier candidat l’élevage de poissons.

photo conférence aquaculture spatiale oceanopolis

Sous le nom de projet « Lunar Hatch », cette initiative a pour objectif de créer une source d’alimentation partiellement autonome pour les futurs habitats lunaires et martiens. Le concept repose sur la fécondation d’œufs de poissons d’aquaculture sur Terre, suivie d’une phase d’incubation sur la base lunaire après une mission spatiale de plusieurs jours. Les poissons, en tant que « fishonautes », présentent un intérêt particulier en raison de leur potentiel nutritionnel. Cependant, les questions d’ordres biologiques liés à leur adaptation à un environnement spatial différent sont multiples.

C’est dans ce contexte que Cyrille PRZYBYLA vous partagera la genèse du programme « Lunar Hatch » ainsi que les premiers résultats obtenus jusqu’à présent. Un programme innovant qui fait le lien entre notre propre écosystème océanique et l’exploration spatiale, démontrant comment la science peut transcender les frontières de la Terre.

Soutien de vie spatial : Le rôle crucial des micro-organismes aquatiques dans l’exploration spatiale

Alors que l’humanité se prépare à de futures missions spatiales de longue durée et à l’établissement de bases autonomes, la nécessité de développer des systèmes de soutien de vie durables devient primordiale. Au cœur de cette ambition, une solution prometteuse émerge : l’utilisation de micro-organismes aquatiques unicellulaires photosynthétiques pour façonner l’exploration spatiale.

Le programme MELiSSA (Micro-Ecological Life Support System Alternative), mené par l’Agence Spatiale Européenne en collaboration avec des institutions universitaires telles que l’Université de Mons en Belgique, se consacre à l’étude et à l’intégration de micro-organismes aux propriétés remarquables, dont la Spiruline, dans les systèmes de soutien de vie. Les cyanobactéries, présentes dans les environnements marins, saumâtres et doux, sont en effet riches en protéines, vitamines et minéraux, en faisant une ressource alimentaire durable et nutritive.

Outre leur potentiel nutritionnel, les micro-organismes jouent un rôle crucial dans le recyclage des déchets dans l’espace. Ils ont la capacité de transformer les déchets organiques en matière utilisable pour la nutrition, la production d’oxygène et même comme biostimulants favorisant la croissance de plantes comestibles. Ainsi, ces micro-organismes deviennent des acteurs essentiels de l’écosystème clos et contrôlé nécessaire à la survie des astronautes dans l’espace.

Cécile RENAUD, lors de sa présentation, mettra en lumière le potentiel d’application des cyanobactéries dans les systèmes de soutien de vie spatiale, tout en explorant les implications de ces recherches pour les défis environnementaux auxquels l’humanité devra faire face dans les années à venir. Cette approche pionnière illustre comment la nature la plus élémentaire peut contribuer de manière significative à nos aspirations les plus élevées dans le cosmos.