Vous pouvez admirer les coraux dans l’aquarium « La barrière de corail » du pavillon tropical.
Les coraux
Les coraux
Bâtisseurs de récifs hors pair, les coraux vivent en grande partie dans les mers chaudes et leur existence est primordiale ! Ils sont à la biodiversité marine ce que les forêts tropicales humides sont à la biodiversité terrestre.
LES CORAUX SONT BIEN DES ANIMAUX !
Les coraux bâtisseurs de récifs sont de formes très variées (branchues, massives, feuillues…) On devrait plus exactement parler de colonies coralliennes, car il s’agit de colonies d’animaux minuscules, les polypes coralliens qui vivent en association (symbiose) avec des algues microscopiques logées dans leurs tissus, appelées zooxanthelles. Ce sont ces algues qui nourrissent majoritairement les polypes. La lumière est donc indispensable à la vie du récif corallien tropical. Chaque polype fabrique lui-même son squelette calcaire. C’est la multiplication des polypes qui permet la lente construction de la colonie corallienne.
Ces petits animaux très anciens qui ont besoin de conditions spécifiques nécessaires à leurs formations :
- une profondeur de moins de 50 m
- une température de l’eau de plus de 20 °C
- une teneur en sel constante
- une bonne intensité lumineuse
Les récifs coralliens représentent une infime part de l’environnement marin :
moins 0,2 % environ. Pourtant, leur existence est fondamentale aux espèces animales : 2 millions d’espèces différentes vivent grâce aux récifs coralliens, se nourrissent, se cachent et se reproduisent pour certaines.
La Grande barrière de Corail est le plus grand écosystème corallien du monde ! Il abrite 400 espèces de coraux au nord-est de la côte australienne. La France possède dans ses territoires environ 10 % des récifs coralliens mondiaux.
les récifs coralliens, ESSENTIELS À L’ESPÈCE HUMAINE
Les coraux sont aussi essentiels pour l’espèce humaine, ils forment une barrière le long des bords côtiers, « un bouclier » efficace qui freine la violence des phénomènes naturels : cyclones, typhons, ouragans ou tsunamis…
Sur la centaine de pays possédant des récifs coralliens, plus de la moitié ont leur économie basée sur le tourisme généré par la beauté de ces écosystèmes. Des millions d’emplois de pays en voie de développement dépendant de la bonne santé de ces récifs.
De ce réservoir de biodiversité sont extraits des molécules essentielles qui pourraient être transformées en médicaments. Des pistes sont explorées pour soigner les maladies cardiovasculaires, les leucémies, le sida et même les cancers.
Environ 20% des récifs coralliens ont déjà disparu !
Malgré leur importance, les récifs coralliens subissent de graves dégâts irréversibles. En cause principalement, les activités humaines qui endommagent les écosystèmes marins : pêche, tourisme incontrôlé, pollutions chimiques.
Les récifs coralliens sont rendus encore plus vulnérables par de nouvelles menaces liées au changement climatique global : acidification des océans, élévation de la température de la mer, augmentation de la fréquence et de la violence des cyclones…Tous ces facteurs entraînent le blanchiment des coraux. Ce phénomène peut aboutir à la mort des coraux.
La multiplication des coraux
A Océanopolis, on profite de la capacité naturelle de certains coraux à se reproduire de manière non sexuée. En effet, il est possible de casser des morceaux d’une colonie, pour en faire des boutures, qui se développeront et formeront de nouvelles colonies.
PROTECTION DES CORAUX
Les coraux durs sont protégés par l’Annexe II /B* de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Le commerce international des espèces inscrites à l’Annexe II peut être autorisé et doit dans ce cas être couvert par un permis d’exportation ou un certificat de réexportation.
* Les Annexes I, II et III de la CITES sont des listes où figurent les espèces bénéficiant de différents degrés ou types de protection face à la surexploitation.
Pour avoir plus d’informations sur la CITES : https://www.cites.org/
Découvrez d’autres écosystèmes marins fragiles comme le maërl, appelé le corail breton ou la mangrove.