Comment se reproduit l’anémone de mer ?
L’anémone de mer se distingue des autres Hexacorollaires par l’absence de squelette calcaire. Elle est qualifiée de polype géant. Chaque polype est un holobionte (ensemble composé par un organisme végétal ou animal et les micro-organismes qu’il héberge) indépendant pouvant se reproduire de façon asexuée par fission longitudinale du pied ou de façon sexuée par fécondation externe. Chez l’anémone Anemonia viridis par exemple, chaque polype émet dans le milieu des gamètes. La fécondation ayant lieu dans l’eau les larves commencent leur vie dans le plancton dérivant avec le courant jusqu’à trouver un endroit pour s’installer. C’est le moment où elles se développent en jeune anémone. La durée de vie des polypes est de 70 ans environ.
L’anémone de mer est-elle urticante ?
Toutes les anémones possèdent des tentacules plus ou moins urticants pour se défendre et capturer des proies.
Les tentacules sont dotés de cellules urticantes appelées des cnidocystes. Ces cellules injectent un venin qui paralysent les proies capturées, que l’anémone viendra ensuite apporter à sa bouche. À l’intérieur de chacune de ces cellules se trouve une capsule : nématocyste qui possède un long filament enroulé. Chez certaines espèces le filament est qualifié de barbelé chez d’autres il contient un poison. Cette arme est stimulée par contact ou par libération de substances chimiques.
L’anémone a peu de prédateurs dans son environnement mais les plus petites peuvent tout de même être la proie de polychètes ou de nudibranches. L’anémone de mer est un véritable prédateur. En fonction des espèces, elle peut se nourrir de crustacés, mollusques, vers marins, ou encore de petits poissons. Une fois prise dans les tentacules de l’anémone, la proie est amenée vers la bouche puis digérée et absorbée. L’anémone rejette ensuite les quelques restes par le même orifice puisqu’il fait également office d’anus.
L’anémone de mer, une vie aux multiples associations
En biologie, la symbiose correspond à une association de deux êtres vivants qui s’aident mutuellement. Le commensalisme désigne quant à lui une association de deux être vivants où seulement l’un des deux tire profit de l’association mais sans que cela ait d’impact particulier sur le deuxième. Les anémones de mer ont de nombreux symbiontes et commensaux. En voici quelques exemples :
Le poisson clown, Amphiprion ocellaris, vit en commensalisme avec l’anémone de mer. L’anémone de mer, avec ses tentacules urticants protège le poisson clown contre ses prédateurs. Ce type d’association où des animaux vivent à l’abri dans les tentacules de l’anémone est courante (crevettes, crabes). Ces animaux, comme le poisson clown sont immunisés contre le venin et profitent des restes des repas. L’anémone de mer n’a pas vraiment de bénéfices de cette association mais cela ne la gêne pas non plus.
Le crabe boxeur, Lybia Leptochelis, vit en symbiose avec deux minuscules anémones sur chacune de ses pinces. Cela lui permet de se défendre face à ses prédateurs en brandissant ces deux armes urticantes tandis que les anémones bénéficient des restes de nourritures du crabe lorsqu’il mange.
Le bernard l’hermite, peut vivre en symbiose avec une ou plusieurs anémones de mer collée.s sur sa coquille. Cette association permet à l’anémone de se déplacer pour trouver de la nourriture. En échange, elle assure la protection du bernard l’hermite par dissuasion. Quand celui-ci change de coquille pour une plus spacieuse, il n’est pas rare qu’il décolle et récupère l’anémone pour qu’elle se fixe sur la nouvelle.
L’anémone verte, Anemonia viridis vit en symbiose avec ses zooxanthelles. Cet anémone héberge des microalgues appelées zooxanthelles qui captent la lumière du soleil pour produire de l’énergie (la photosynthèse). En échange d’un abris, les zooxanthelles fournissent ainsi à l’anémone une source d’énergie.