Chercheure :  Marie-Clémentine Corvest, ‎Doctorante en histoire contemporaine, CRBC – UBO

Résumé : 

Depuis les années 1960, le monde connaît un nombre important d’accidents de supertankers pétroliers. De ces accidents découlent très régulièrement des pollutions maritimes majeures : les marées noires. En France, les noms du Torrey Canyon (1967), de l’Amoco Cadiz (1978) de l’Erika (1999) ou encore du Prestige (2002) résonnent toujours dans les esprits, accompagnés d’images poignantes d’oiseaux mazoutés, de navires brisés ou de plages entièrement noircies par les hydrocarbures.

Visuelle et odorante, la marée noire altère immédiatement l’environnement au sein duquel elle se produit. Les processus de prise en charge et de nettoyage d’urgence sont bien connus des populations. Cependant, ils ne représentent qu’une infime partie de la gestion des pollutions par hydrocarbures. Du nettoyage effectif des côtes à l’indemnisation des victimes, de nombreuses années peuvent s’écouler. Principalement prises en charge par le système CLC/FIPOL (issu de l’Organisation Maritime Internationale) à échelle mondiale, les procédures de reconnaissance et d’indemnisation des dommages sont diverses, complexes et reposent notamment sur une acception plus générale des notions d’environnement, de restauration de l’environnement ou de dommage économique direct et indirect.

Atelier proposé :

A partir de différents outils numériques, il s’agira de mieux appréhender, de comprendre et de discuter les ressorts sur lesquels fonctionnent réellement la gestion d’une marée noire dans son ensemble ainsi que les enjeux à échelles locale, nationale et internationale qu’une telle prise en charge implique. Par ailleurs, il sera effectué des comparaisons avec les systèmes en vigueur concernant la gestion d’autres types de pollution maritime, un bilan sur l’avenir du système actuel ainsi qu’une projection de ce dernier appliqué à des éventuelles problématiques maritimes futures.