Le terme de « maërl » désigne des accumulations d’algues rouges calcaires vivant librement sur des fonds sableux ou vaseux.

Ces bancs peuvent constituer des couches allant de quelques centimètres à plusieurs mètres d’épaisseur. Ils se développent dans des eaux peu turbides (peu troubles) et peu profondes entre 0 et 30 mètres. En France, c’est le long des côtes bretonnes que les bancs de maërl sont les plus présents. Les 2 espèces d’algues calcaires les plus représentées dans le maërl sont Lithothammium corallioides et Phymatolithon calcareum. Les bancs de maërl constituent un écosystème marin remarquable et une niche écologique qui abritent une forte biodiversité. Nombre d’espèces y vivent et s’y cachent pour se protéger de leurs prédateurs : Coquilles Saint-Jacques, pétoncles, crustacés, vers ou jeunes poissons…

Utilisations du maërl

Le maërl a longtemps été extrait pour différentes utilisations : fertilisations des sols, traitement des eaux usées, fabrication de matières premières pour des produits pharmaceutiques ou cosmétiques… Son extraction s’est rapidement intensifiée à partir de 1950, mais elle est interdite en France depuis 2010, et en Europe depuis 2013.

Le saviez-vous ?

Les bancs de maërl bretons et notamment dans la Rade de Brest, sont parmi les plus abondants en Europe. Cependant, les activités humaines menacent cet habitat fragile en Bretagne et ailleurs : eutrophisation (accumulation de nutriments provoquant une prolifération d’algues, qui consomment l’oxygène disponible), espèces invasives (crépidules, de petits gastéropodes), pêche aux engins traînants…

La croissance du maërl est très lente, ce qui rend difficile la reconstitution des bancs dégradés.